Patrimoine

Eglise Saint Georges



Bâtie sur un site dominant en limite du village, Saint-Georges présente une silhouette tourmentée, reflet d’une histoire qui est celle de bien des villages du Beauvaisis, cruellement éprouvés par la Guerre de Cent Ans et, à la fin du 15ème siècle, par le conflit entre Louis XI et Charles le Téméraire.

Comme très souvent, une première église avait été construite en « dur » durant le 11ème siècle. Il en subsiste la nef, comme le prouve l’appareil en arêtes de poisson du mur nord. Par la suite, la façade a été refaite et toutes les ouvertures sont tardives, principalement du 16ème au 19ème siècles. A l’intérieur, la petite arcade en plein centre qui assure la communication avec le chœur actuel est certainement d’origine. Le chœur du 11ème siècle devait consister en une simple petite salle rectangulaire, plus étroite que la nef et terminée carrément.
Reconstruit après les désastres du 15ème siècle, le chœur a été consacré en 1522. De même largeur que la nef et aussi long qu’elle mais beaucoup plus haut, il se termine par un chevet à trois pans. Les trois fenêtres qui ajourent ce dernier ont un réseau qui utilise déjà les formes en plein cintre chères à la Renaissance. Mais son intérêt vient avant tout de l’exceptionnel décor de sa charpente, elle aussi du 16ème siècle. Si sa structure en carène, avec entraits et poinçons, est classique, le regard se portera sur le décor des sablières et, surtout, sur les nombreuses petites figurines remarquables d’expressivité – représentées le plus souvent en buste et polychromées – qui peuplent le berceau de la voûte proprement dite.
Les travaux allaient reprendre au 17ème siècle avec la construction du clocher en charpente et ardoises, qui a nécessité l’établissement d’une solide structure en bois en partie ouest de la nef. Un porche devait être adjoint à cette dernière en 1746 tandis qu’une chapelle en briques, dédiée à la Vierge, était greffée au sud du chœur au 19ème siècle, complétant ainsi définitivement l’édifice (2007).